Charles Aznavour
Không rõ
Je hais les dimanches
Tous les jours de la s'maine
Sont vides et sonn'nt le creux
Mais y'a pir' que la s'maine
Y'a l'dimanche prétentieux
Qui veux paraître rose
Et jouer les généreux
Le dimanch' qui s'impose
Comme un jour bienheureux
Je hais les dimanches
Je hais les dimanches
Dans la rue y'a la foule
Des milliers de passants
Cette foule qui coule
D'un air indifférent
Cette foule qui marche
Comme à un enterr'ment
L'enterr'ment d'un dimanche
Qu'est mort depuis longtemps
Je hais les dimanches
Je hais les dimanches
Tu travailles tout' la s'maine et le dimanche aussi
C'est peut-être pour ça que, je suis d'parti pris
Chéri si simplement tu étais prés de moi
Je s'rais prête à aimer tout ce que je n'aime pas
Les dimanch's de printemps
Tout flanqués de soleil
Qui effacent en brillant
Les soucis de la veille
Dimanch' plein de ciel bleu
Et de rires d'enfants
Des prom'nades d'amoureux
Aux timides serments
Et de fleur aux branches
Et de fleurs aux branches
Et parmi la cohue
Des gens qui sans s'presser
Vont à travers les rues
Nous irons nous glisser
Tous deux, main dans la main
Sans chercher à savoir
Ce qu'il 'y aura demain
N'ayant pour tout espoir
Que d'autres dimanches
Que d'autres dimanches
Et tous les honnêtes gens
Que l'on dit bien pensants
Et ceux qui n'le sont pas
Mais qui veul'nt qu'on les croit
Et qui vont à l'église
Parc'que c'est la coutume
Et qui chang'nt de chemise
Et mettent un beau costume
Ceux qui dorment vingt heures
Car rien n'les empêche
Ceux qui s'lèvent de bonne heure
Pour aller à la pêche
Ceux pour qui c'est le jour
D'aller au cimetière
Et ceux qui font l'amour
Parc'qu'il n'ont rien à faire
Envieraient notr' bonheur
Comme j'envie le leur
D'aimer les dimanches
D'avoir des dimanches
De croire aux dimanches
Quand je hais les dimanches