Léo Ferré
Không rõ
Le fleuve des amants
Elle coule mystérieusement,
La rivière des amants
Endormis dans leur lit blanc.
Elle vogue majestueusement,
La frégate de leurs yeux
Vers des pays trop heureux.
Et moi, je les regarde
Mourir de bonheur,
La bouche de la belle enfant,
Les bras, les mains de son amant
Font les rivages merveilleux
Du fleuve doux qui descend
Dans leur lit tout blanc.
Il coule mystérieusement,
Le grand fleuve des amants
Qui sont morts dans leur lit blanc.
Il vogue majestueusement,
Le navire de leurs yeux
Vers des pays trop heureux
Et moi... je les regarde...
Je les regarde,
Les cheveux de la belle enfant,
Ses larmes comme des affluents
Font le grand fleuve des amants
Qui descendent dans leur lit tout blanc
Pour l'éternité !