Léo Ferré
Không rõ
Et des clous...
Amants plaqués par la vie,
Amours brisées, c'est la vie.
Regards braqués sur la nuit,
Au bout du quai, c'est fini.
Chagrin qui mord aujourd'hui,
Demain encore, puis l'oubli.
Le coeur s'en va, résigné.
T'en fais donc pas : c'est gagné,
Mais gagné
Quoi, savez-vous ?
Quatr' planch's de bois et des clous.
Si tu veux fair' ton bonheur,
Prends les choses comm' ell's sont,
Solitaire
Sur la terre.
L'homme chante sa chanson,
Mais rien, jamais, ne lui répond.
Les sentiments, c'est coûteux.
L'or et l'argent, c'est bien mieux.
On pass' le temps comme on peut.
Ça fera "tant", cher monsieur.
Gros capital bien compté.
Tout m'est égal si j'en ai.
C'est l'festival de bonté.
Le principal, c'est d'gagner,
Mais d'gagner
Quoi, savez-vous ?
Quatr' planch's de bois et des clous.
Si tu veux fair' ton bonheur,
Prends les choses comm' ell's sont.
Sur la terre,
Ça chang' guère :
C'est toujours la mêm' chanson,
Mais la vie chante à sa façon.
Le temps qui court sous la peau,
Le Bon Dieu sourd comme un pot,
La trouille pour le magot,
Et tout autour, des badauds.
Donn' moi, chrétien, des tickets
Parlant latin, s'il te plaît.
Dernier refrain chuchoté.
Dis-moi, combien pour gagner,
Pour gagner
Quoi, savez-vous ?
Quatr' planch's de bois et des clous.
Si tu veux fair' ton bonheur,
Prends les choses comm' ell's sont.
Sur la terre,
La poussière,
C'était l'homme et sa chanson.
Quand on est mort, c'est pour de bon.